Et si la recherche changeait votre manière d’enseigner ?

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Et si la recherche changeait votre manière d’enseigner ?

Actualité publiée le 11/03/2024

Durant la deuxième semaine des vacances d’hiver, une douzaine d’enseignants du second degré de l'Académie Nancy-Metz ont participé à un stage d’immersion dans différents laboratoires lorrains. Cette semaine consacrée à l'observation de la vie quotidienne des chercheurs et des personnels de recherche ainsi que de leur univers a contribué à la création de liens entre l'activité de recherche et leurs pratiques d’enseignement. 

Tout au long de cette semaine d’immersion dans les laboratoires de recherche du SJPEG (Pôle Sciences Juridiques, Politiques, Economiques et de Gestion), IECL (Institut Elie Cartan de Lorraine), ATILF (Analyse et Traitement Informatique de la Langue Française), et LMOPS (Laboratoire Matériaux Optiques, Photonique et Système), les enseignants ont suivi un programme riche, concocté par leur tuteur.

Découvrez le retour d’expérience de Emmanuelle Stock, enseignante en Lettres au Collège Les Avrils de Saint-Mihiel.

D’où tu viens et quel est ton parcours ?

ES : Je viens du collège Les Avrils de Saint-Mihiel en Meuse et je travaille à la DAAC, la Délégation Académique Artistique et Culturelle. À côté de ça, je suis aussi doctorante en littérature comparée sur la science-fiction féminine.

Qu’est-ce qui t’as motivée à t’inscrire à cette immersion ?

ES : J’avais des questions précises concernant l’organisation et le fonctionnement d’un laboratoire. Ça m’a permis de répondre précisément à ces questions, parfois techniques !

Qu’est-ce qui t’as le plus surprise et pourquoi ?

ES : Ce qui m’a le plus surprise c’est le champ des possibles et des femmes inspirantes. Cette idée que finalement des femmes ont effectué des reconversions, ont fait des passerelles et se sont donné les moyens d’effectuer de la recherche avec passion, c’est ce qui m’a le plus marqué.

Si tu devais convaincre quelqu’un qui hésite encore, que lui dirais-tu ?

ES : Je lui dirais que, déjà, pour évoluer c’est une bonne initiative. C’est-à-dire pour découvrir le monde de la recherche, s’ouvrir… Et évoluer c’est aussi être innovant au niveau de la pédagogie et sortir de sa zone de confort. Ce serait l’occasion de découvrir quelque chose qu’il ne ferait pas par lui-même. En fait, on est bien encadré donc c’est réconfortant et accueillant.

Quel lien fais-tu entre cette expérience et tes pratiques d’enseignement ?

ES : Déjà, faire monter les compétences des élèves et leur dire que les métiers de la recherche existent. Leur expliquer avec des mots simples, à leur portée, et leur dire que ce ne sont pas simplement des laboratoires fermés. Ce sont aussi des gens ouverts sur l’extérieur qui cherchent à communiquer un savoir. Leur dire qu’il y a une mise à disposition de ces savoirs, pour tout le monde, que ce sont de véritables métiers et que ça concerne tous les domaines : les sciences, la littérature, la biologie, la chimie, etc.

 

À la fin de la semaine, chaque groupe a produit un support de communication à destination de leurs collègues ou de leurs élèves au sujet de cette immersion, des ressources disponibles dans les laboratoires ou encore sur le métier d’enseignant-chercheur. Ces productions leur permettront de diffuser autour d’eux, les enseignements tirés de ce stage.

Article rédigé avec Anaëlle Dexheimer, élève en terminale au Collège-Lycée La Malgrange de Jarville.